Un peu moins d'enthousiasme pour ce second opus que pour le premier, même si ça reste très bien à mon avis. Moins épique bien sûr, il faut dire que le formidable sauvetage dans l'espace-temps de "la tragédie de l'orque" était grandiose. Là, ça se passe beaucoup sur terre, avec la préparation de l'exploration du système solaire de la tortue et les intrigues politiques qui l'accompagnent. Mais qui sont tout de même assez bien vues, hein. Avec en prime une révélation mathématique plutôt scotchante. Mais on sent tout de même un peu l'épisode de transition, l'expédition d'exploration ne se dénouera véritablement qu'au troisième et dernier tome de la trilogie, dont j'entame désormais la lecture.
Et même si l'arrière plan scientifique et sociétal est toujours aussi bien fichu, je dois reconnaitre que j'ai été un peu irrité par la place accordée dans celui-ci à l'intelligence artificielle. Alors ce n'est pas la faute de l'auteur, mais plutôt le résultat d'une malheureuse coïncidence : l'IA est actuellement l'une des tartes à la crème qui saturent actuellement l'espace médiatique, en raison du sommet organisé ces jours-ci à Paris. Pour autant, il n'y aucune commune mesure entre les réflexions et les questionnements de Raufast, souvent pertinents, et les vidéos débiles qui circulent actuellement sur les réseaux sociaux et la presse en ligne. C'est juste que j'en ai un peu assez de lire sans cesse des trucs à propos de l'intelligence artificielle et que j'aurais préféré savoir ce que vont découvrir Sara et Slow sur la planète Tortue-B.
Tout ça n'entame en rien mon envie de boucler la trilogie baryonique, ce qui devrait pouvoir se faire assez vite avec ces bouquins finalement assez peu épais et dont la lecture est fluide.