Une découverte. D'abord le langage d'Edith Wharton (que j'ai lu en VO), à la fois précis et envolé. Dans l'édition que je lisais, chaque paragraphe était séparé du précédent par une ligne vide, d'où un effet encore plus marqué d'irréalité. Comme si les choses se suivaient sans jamais se suivre. Comme si le temps était fait de vides. Assez poétique, en somme.
Les personnages, coincés dans leurs moeurs terriblement ennuyeux, sont crédibles et même font battre notre coeur. Il ne se passe rien, et pourtant on espère que Archer va trouver comment vivre une vie qui l'attire. Il n'y parvient pas. Et jusqu'à la dernière page, il devra constater tout ce qu'il abandonne en se résignant à n'être qu'un dinosaure de plus dans un monde qui change. Lui qui s'est cru guépart, autant dire que cela fait mal.
La lecture m'a laissé avec un très profond sentiment de mélancolie, autant dire que j'ai envie de lire tout Wharton maintenat !