Le mépris se déverse et s'insinue partout, désormais. Le mépris envers une jeune fille qui pourrait servir d'appât pour sauver Ciri, le mépris envers un véritable jeu d'échecs dans lequel Geralt tente de n'être que la poussière sur l'échequier, le mépris envers les magiciens désormais conspués. Oui, il est venu ce temps ci, accompagné d'une instabilité totale dans les royaumes, d'une perte de foi envers la magie et d'un sorceleur en perdition.
La politique donne la part belle à cette suite directe aux événements du Sang des Elfes, et ne cesse de remuer une épaisse brume dont on ne saisit pas encore les tenants et aboutissants. Il faudra rester alerte durant la lecture, car nombreuses sont les nouvelles têtes et les détails concernant leurs implications politiques, en particulier durant le conseil de Thanned. Au milieu des magiciens, Geralt doit pourtant se ranger d'un côté ou de l'autre, son fatalisme naturel ne pourra y échapper. Et pourtant, alors qu'il pensait avoir enfin retrouvé un état de quiétude auprès de Ciri, la voilà une nouvelle fois éloignée du sorceleur, aux prises avec le Destin.
Le mépris semble s'être abbatu sur Ciri et le sorceleur, mais aussi sur les sorciers et les royaumes en proie aux armées du Nilfgaard...
Car est venu un temps : celui du Mépris.