Michel Bussi a choisi un sujet qui ravira les vacanciers, le style est fluide et le paysage de carte postale est bien campé.
Cependant le sujet est survolé par un manque de recherches sur les sujets évoqués.
Tout d'abord le choix des patronymes : l'héroïne est sensée être issue d'une illustre famille Corse. Manque de chance le nom Idrissi est typiquement Marocain, une rapide recherche aurait suffit pour éviter le naufrage. Les différents noms soit-disant Corses sont pour la plupart italiens ou de pures inventions.
Les personnages manquent de profondeur et sont pour la plupart stéréotypés. L'héroïne est agaçante et on en vient à lui souhaiter du mal. Le patriarche a autant d'influence qu'un baron de la drogue et serait doté de superforce!
Même si c'est une oeuvre de fiction un peu de réalisme géographique aurait été aprécié. Les lieux ont été pris sur une carte IGN sans tenir compte du relief.
L'intrigue ne manque pas de rebondissements mais les enchaînements sont lancés à la sauvette. L'histoire se traîne sur 400 pages, presque rien ne se passe. Et soudain tout s'enchaîne sur 100 pages, les personnages se téléportent d'un lieu à l'autre et l'aternance entre période actuelle et flashbacks apporte de la confusion.
Pour moi le dénouement a été complétement bâclé, les scènes semblent irréalistes voire grotesques. L'épilogue est complètement superflu et m'a laissé une impression de "Bronzés 3". Et le remerciement de l'auteur à Besson et à son Grand Bleu ... moche.
En conclusion ce livre m'a plus irrité que détendu.