Encore un écrivain très connu dont je n’avais toujours rien lu (ce pour quoi je n’ai aucune excuse puisque tous ses romans sont super courts!).
Ce roman s’intéresse à un sujet difficile, mais traité avec beaucoup de talent.
Un homme (un alter ego de l’écrivain) se voit proposer de traduire des textes yiddish, une langue « moribonde » qui le passionne et le fascine. Dans un petit hôtel de montagne, il croise une jeune femme et son père.
C’est cette jeune femme qui prendra la parole dans la seconde partie du roman. On apprend qu’elle a découvert à l’âge adulte que celui qu’elle pensait être son grand-père est en réalité son père et que celui-ci est un criminel de guerre en fuite, un nazi qui ne se reproche qu’une seule chose : avoir perdu la guerre.
On assiste donc aux réflexions de cette jeune femme, de sa vie de jeune adulte avec le passé de son père qui plane au-dessus d’elle, de sa relation avec cet homme dont elle n’a jamais voulu entendre aucune explication, à qui elle n’a pas pardonné, mais qu’elle n’a pas abandonné non plus.
Le sujet est vraiment intéressant, il s’agit d’une des manières de le traiter et vu la taille du livre, n’hésitez pas !