Le site est de retour en ligne. Cependant, nous effectuons encore des tests et il est possible que le site soit instable durant les prochaines heures. 🙏

Le 16h50 à destination de Brackhampton dans lequel a pris place Elspeth McGillicuddy se fait doucement doubler par un autre train. La passagère regarde défiler les wagons qui finissent par se stabiliser à sa hauteur. Là, horreur, elle aperçoit un homme, de dos, étrangler une femme aux yeux exorbités. Le train reprend de la vitesse et disparaît, emportant la victime et son assassin. Arrivée à destination, notre témoin se rend chez son amie, Miss Marple, et lui relate les évènements, toujours sous le choc de ce à quoi elle vient d'assister.


La première moitié du roman est visuelle, très graphique, et laisse une grande place à la spéculation. La seconde, beaucoup plus classique et parfois un peu confuse, prend ses distances avec la voie ferrée et se déroule dans une vaste demeure habitée par une famille noble un brin dégénérée. Les différents membres qui la composent correspondent à des clichés attendus, entre le vieux rapiat, la fille dévouée et le fils artiste, autour desquels papillonne le petit personnel. C'est là que la liste des suspects se met en place.


Comme d'habitude chez l'autrice de Cinq petits cochons, il semble plus sage de faire preuve de modestie et ne pas chercher à trouver le fin mot de l'histoire avant qu'il ne soit servi sur un plateau. En effet, disposer de toutes les pièces du puzzle n'est pas suffisant pour pouvoir les imbriquer. Encore faut-il pouvoir dompter la logique très singulière à laquelle l'assemblage obéit. Mieux vaut donc prendre le temps d'apprécier l'ambiance, la subtilité de la plume, le brillant travail de dialoguiste, et surtout se laisser guider par la maîtresse des lieux, en particulier lorsque celle-ci installe Miss Marple aux commandes. Ceci-dit, trop âgée pour prendre part à l'enquête, "la détective en fauteuil" délègue beaucoup. D'ailleurs, Lucy Eyelesbarrow, la jeune femme qui la seconde, lui vole la vedette. Dotée d'un joli sens de la répartie, d'aplomb et de dynamisme, elle investit le devant de la scène et, offrant un contraste saisissant avec le reste des protagonistes, elle vient heureusement rehausser la distribution.


Le lecteur, passif, assiste à l'enquête jusqu'à ce que le/la coupable soit démasqué/e lors de la scène finale. La révélation est évidemment impossible à prévoir. Du moins pour moi.


Touchez mon blog, Monseigneur...

TmbM
6
Écrit par

Créée

le 3 août 2024

Critique lue 21 fois

TmbM

Écrit par

Critique lue 21 fois

D'autres avis sur Le Train de 16 h 50

Le Train de 16 h 50
Val_Cancun
6

Un train peut en cacher un autre

Contrairement aux nombreux romans d'Agatha Christie dont Hercule Poirot est le héros, au sein desquels le célèbre détective belge à moustache apparaît omniprésent, les récits consacrés à Miss Marple...

le 22 févr. 2017

1 j'aime

Le Train de 16 h 50
BibliOrnitho
7

Critique de Le Train de 16 h 50 par BibliOrnitho

Les vieilles rombières ont de l'opiniâtreté à revendre. Mrs McGillicuddy, assise dans le train de 16h50 a assisté à un meurtre dans un second train roulant dans le même sens et sur une voie...

le 20 juil. 2012

1 j'aime

Le Train de 16 h 50
TmbM
6

Critique de Le Train de 16 h 50 par TmbM

Le 16h50 à destination de Brackhampton dans lequel a pris place Elspeth McGillicuddy se fait doucement doubler par un autre train. La passagère regarde défiler les wagons qui finissent par se...

Par

le 3 août 2024

Du même critique

Sidérations
TmbM
8

Critique de Sidérations par TmbM

Tous ceux qui l'ont lu se souviennent du livre de Daniel Keyes Des fleurs pour Algernon. Pour les autres, voici un bref résumé de ce roman daté de 1966 : Charlie Gordon est un jeune homme simple...

Par

le 24 sept. 2021

8 j'aime

Zephyr, Alabama
TmbM
10

Critique de Zephyr, Alabama par TmbM

C'est incroyable ce que peuvent renfermer 600 pages. Ici, en l’occurrence, pour citer l'éditeur, "une ville entière et des milliers de souvenirs". La ville, c'est celle du titre, Zephyr. Les...

Par

le 4 avr. 2022

7 j'aime

Jours barbares
TmbM
9

Critique de Jours barbares par TmbM

Journaliste et écrivain, William Finnegan a également fait ses preuves comme surfeur. C'est d'ailleurs en tant que tel qu'il oriente ses mémoires. Le surf n'a jamais réellement fait partie de mes...

Par

le 14 avr. 2017

7 j'aime