Travail fastidieux

Je ne vais pas m'étendre longtemps, ça tombe bien le furet travaille de la même manière.
Que dire si ce n'est que je n'aime pas les livres qui s'écoutent parler. Je m'explique : dans le plus pur style San Antonio, poussé ici à son paroxysme, l'auteur se plie à un exercice de style appliqué, étalé comme une pâte pizza, étiré à son maximum, mêlant "bons" mots, langage prolo (des années 80) avec inventions futuristes, qui mériterait à lui seul une médaille. Descriptions, réflexions, et même actions sont sur le même moule.
Agacée par ce "déjà vu" très marqué pour le coup années 80 (y a des trucs que j'aime bien dans les années 80, mais pas les dialogues ni l'écriture) j'ai commencé à lire en diagonale dès le dernier tiers du livre. Et finalement je n'ai rien loupé de l'histoire.
L'histoire d'ailleurs est très intéressante, noire comme un Blade Runner, avec des pointes d'humour noir encore comme les polars de l'époque, elle aurait eu toute ma considération si je n'avais pas été rebutée par le style. Et si ce style n'avait pas été ce qu'il est, gageons qu'il y aurait eu bien peu de pages car, finalement, il faut attendre la moitié du livre pour que l'élément déclencheur arrive.
Mais comme j'imite moi aussi le style "je m'écoute parler" mais avec moins de ténacité, je vais finir ici.
En bref, une histoire qui certainement a tout à gagner en adaptation visuelle (film et bd que je n'ai pas vus) mais un style d'écriture qui n'est définitivement pas pour moi. Déçue par mon choix de lecture. Dommage.