Le Trône de fer par r_musitelli
Découvrir que, finalement, non, ce n'est pas "Le Seigneur des Anneaux", livre de chevet de plusieurs années, fidèle compagnon de voyages terrestres et imaginaires, somme absolue d'Héroic Fantasy et de linguistique ancienne, que ce n'est pas ce roman - qui vous marqua plus durablement que n'importe quel fer rouge sur votre petite peau délicate - que ce n'est pas ce roman, donc, qui trouverait place dans votre saccoche si d'aventure vous deviez choisir, est une expérience assez traumatisante.
On s'en remet hein, rien de trop grave. Mais tout de même, ça fait bizarre. Le trône de fer, donc. Les mots manquent : l'essentiel est de sy mettre. Alors certes, c'est abrupt. Vous serez assez violemment paumé, brouillard initial d'événements et de noms, marée de lieux et de personnages. Pas d'introduction les enfants, vous êtes grands, vous saurez vous débrouiller. Et puis le voile se lève, tout s'imbrique... et tout s'effondre. On meurt rapidement dans le Trône de fer, et plutôt violemment. 12 tomes d'une guerre ça laisse des séquelles.
Le style de ce cycle est pure merveille. Autant la traduction de LotR était un ratage éhonté, autant le travail du traducteur est ici brillant. On plonge dans l'aventure comme dans un Walter Scott, récit de Cours et de chevalerie tarodée de sous-entendus fantastiques. Des légendes bien sûr, histoire racontées aux plus jeunes par la vieille du château. Puis vient le temps des départs, les personnages se dispersent, et ce qu'on croyait oublié revient.
Mais Vous, vous n'en reviendrez certainement pas.
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