Un cinquième tome un peu en dessous de ses prédécesseurs. Après s’être concentré sur Dorne et Port-Réal, direction le Mur et la Baie de Serfs pour des intrigues se mettant doucement en place. On aura également droit à quelques excursions à Bravoos ou Winterfell, ainsi que des lieurs rencontrés dans le tome 4. Enfin bref. Ce tome-ci est assez inégale : autant j’ai beaucoup aimé tout ce qui a été fait autour de Daenarys, Winterfell ; autant, j’ai été un peu déçu de ce qui se passe au Mur (même si y’a eu deux des plus gros moments jouissifs de ce tome) et surtout tout ce qui tourne autour de Tyrion. Pendant très longtemps, on sent que Martin n’a pas trop su comment poursuivre la trame de ce personnage. Ou alors Tyrion n’est pas le genre de personnage qui doit bouger car, une fois en place, il redevient celui qu’on connait et qu’on adore.
Les deux premiers tiers se lisent tranquillement, mais à part quelques sursauts ici et là, il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la dent. Certes, on a 2-3 intrigues qui lèvent un peu le voile sur ce que nous cache Martin, et nous fait réaliser qu’on est vraiment dans le flou le plus total quant à ce qu’il nous réserve. C’est à un point où à chaque fin de chapitre, on élabore une théorie possible qui se retrouve fracassée par le chapitre suivant. En revanche, dès qu’on entre dans le dernier tiers, là tout s’affole et se met en place pour la dernière ligne droite. La dernière centaine de pages est purement jouissive. L’attente pour la suite n’en devient que plus insoutenable.
Au final, un tome globalement un cran en-dessous des autres (sauf peut-être du deuxième), mais qui reste quand même très chouette. La fin fait un peu remonter le niveau. Sa structure ressemble d’ailleurs assez à celle du tome 3. Martin continue de nous mener dans sa dance des dragons et nous régale comme toujours !