Martin ou la Nabila de l'Héroic Fantasy
Tome 4 et Tome 5:
2100 pages écrites en 11 ans.
5 longues années d'attente, d'abord pour le livre IV puis 6 années supplémentaires pour le livre V. Tout cela pour lire 2100 pages sans intérêt, 2100 pages de vide, uniformes, sans saveur ni goût, sauf peut-être celui de la déception. Les dragons semblaient s'éveiller pourtant ils sont bien morts. Martin a renié son art, renié l'essence même du conte, du mythe, de la légende, renié les mots, renié l'imaginaire sur l'autel du profit et de la cupidité. On vous a promis des batailles, vous n'en aurez aucune, on vous a promis des sacrifices, il n'y en aura pas, on vous a promis le sang sur l'acier, le poison du matin, le poignard du soir, crépuscule et aube, mais vous n'aurez rien de tout cela car l'hiver vient et il recouvre de son linceul blanc les derniers espoirs de nos attentes. 2100 pages de vide, 2100 pages pendant lesquelles l'auteur installe avec la lenteur d'un vieillard impotent les pièces de son jeu, mais la partie commencera dans un an, peut-être deux, cinq ou six ... juste le début de la partie, un frémissement du bout des doigts sur l'échiquier de Westeros, 2100 pages de reniement, 2100 pages d'attente car c'est bien là le génie de Martin donner envie à son lecteur d'engloutir des centaines de pages en espérant entrevoir un événement grandiose, mais c'est un espoir vain, car le but de Martin c'est de vendre des livres et non pas de satisfaire son lecteur. Il doit viser large, son coeur de cible c'est cette nouvelle génération de lecteurs, vous savez ceux qui adorent Twilight, 50 nuances de Grey ou la vie trépidante de l'héroïne d'Hunger Games. Oh, je connais maintenant la stratégie de l'auteur, comme toujours, après 2100 pages d'ennui il nous livrera un ou deux chapitres grandioses puis nous repartirons dans la longue litanie de l'attente et de l'ennui. 2100 pages ... il en fallut seulement 1200 à Tolkien pour nous faire voyager dans les fondements mêmes du grandiose et de l'imaginaire, pour décrire un monde, une langue, des peuples et leurs légendes, des batailles dignes des plus grands mythes de l'antiquité, oui, Tolkien a su devenir le plus grand écrivain de l'Héroic Fantasy sans compter un à un ses billets et le profit de son art. 2100 pages pour Martin et à chacune d'elle je me demandais comment cet auteur si prometteur dans le Tome 1 avait pu perdre toute sa superbe ...
Dans le Tome 5 c'est toujours les mêmes mots, les mêmes histoires, les mêmes rebondissements, les mêmes arrangements, Martin devient l'égale d'Erika L James et son livre les "Cinquante nuances de Grey", insipide, commercial à souhait, sans grandeur littéraire.
Pour terminer je laisse un passage très représentatif de l'histoire du Trône de Fer et de l'écriture de Martin :
" Le temps que la lune se levât, elle chiait de l'eau brune. Plus elle buvait et plus elle chiait, mais plus elle chiait et plus elle avait soif, et sa soif l'envoyait à quatre pattes jusqu'au ruisseau pour aspire plus d'eau".
Tout est dit !!!