Le vagabond de l'espace,ou parfois titré Le jeune homme de l'espace,est un roman américain de science-fiction pour la première fois publié en 1958.Ce roman de space-opera est l'oeuvre de l' écrivain acclamé par la critique Robert A.Heinlein,surtout connus pour être l'homme derrière Etoiles,gardes à vous !,le roman qui servira de mortier au Starship Troopers de Paul Verhoeven.
Mais dans Le vagabond de l'espace,nous sommes très loin de l'ambiance pesante de Klendathu. En effet,ici nous sommes transporté dans l’Amérique rurale,à Centerville,un paisible patelin cliché où vit un garçons de dix-huit ans du nom de Kip.Ce dernier,fils d'un ancien chercheur,rêve de l'espace et lorsqu'un jour,un jeu concours sponsorisé par une célèbre marque de savon lui offre la possibilité d'une petite balade sur la Lune,il se démène alors comme un beau diable pour leur faire le plus de publicité possible et ainsi espérer pouvoir gagner le premier prix.Néanmoins,ses efforts se soldent par un semi-echec étant donné qu'il ne gagne pas son séjour spatial,mais un scaphandre usé à la place.C'est pourtant en l'enfilant et réparant cette tenue qu'il surnommera Oscar que Kip réalisera son rêve,et bien plus encore...
Ce ne fut pas pour moi une expérience mémorable.Le roman d'Heinlein,et je ne sais pas si il s'agit de quelque chose de commun à toute sa bibliographie,ne possède aucune fulgurance,aucune idée qui dénote réellement.Sans être d'une mauvaise foi totale,j'irais jusqu'à dire que Le vagabond de l'espace possède l'intensité d'une petite nouvelle de sf. Ce qui est déroutant étant donné qu'à en croire la préface,ce roman possède un véritable objectif pédagogique.Un objectif,donc, autre que simplement nous caler l'esprit.
Le déroulé des événements oscille entre la lenteur exagéré des instants de "tension" et la rapidité excessive avec laquelle l'auteur semble bricoler une intrigue surfaite sur le tard.En plus de cela,le monde qu'il crée est d'un vide terrorisant.J'en tiens pour compte l'aspect cliché des intelligences extraterrestres qui n'ont ni la prétention d'appartenir à la gamme absurdement charismatique des antagonistes ou des deutéragonistes des œuvres pulp de la meme époque,ni de réflechir réellement à la mélancolie de l'univers ou ce genres de choses plutot intéressantes d'habitude.
Les protagonistes ont dans la majorité des cas des comportements plus que prévisible ; j'ai eut tendance par moment à me dire qu'il s'agissait d'une petite oeuvre fauché,sans prétention,mais on ressent tout de même un désir attendrissant entre ces pages.Voila un qualificatif d'ailleurs parfait pour définir ce roman : attendrissant.Le personnage de Tom-Pouce est peut etre la seule trouvaille de cette oeuvre et encore,je la trouve bien mal intégré à l'intrigue.
Au final,une oeuvre mignonne qui se lit très (trop) facilement.Une oeuvre finalement excellente pour débuter la sf par la petite porte,celle de la cuisine,que tout le monde délaisse au profit de l'entrée des artistes (Les chroniques martiennes ou encore Ubik).Ce n'est ni du pulp,ni de la sf moderne.Voyez presque cela comme de la littérature jeunesse,et jugez la tout simplement comme telle.