Le Vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire par lalynx
Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire est un livre qui a fait pas mal de succès l'année dernière lors de la sortie littéraire. Le nom intrigant m'a tout de suite donné envie de le lire, je l'ai donc acheté mais il a trainé dans ma PAL un bon moment avant que je m'y lance. J'ai mis du temps à le lire car je n'étais pas dans une phase de lecture mais il est pourtant très bon et j'ai eu de bons moments avec ce livre qui est rempli d'humour et de coïncidences totalement improbables. Ce n'est pas un livre à prendre au sérieux.
On suit deux histoires en parallèle par rapport à Allan Karlsson : celle de 2005 où Allan qui ne veut pas fêter son anniversaire ni rester dans cette maison de retraite (mais en revanche ne serait pas contre de boire un coup) décide de tout simplement s'enfuir par la fenêtre uniquement chaussé de ses pantoufles. Il prend un bus vers une destination inconnue tout en prenant une valise à une personne partie aux toilettes. C'est ainsi que démarre une grande aventure dans toute la Suède.
L'autre partie est son passé, à commencer par son enfance en tant que coursier dans une société d'artificier où il apprendra à la devenir lui-même par de petites expériences jusqu'à cette fameuse soirée où il sort par la fenêtre. Durant cette période il se retrouvera, toujours par hasard, dans tous les événements importants du siècle.
Avoir travaillé un an chez Ikea peut pouvoir ici aider à lire les noms des personnages tels que Gunilla Björklund, Henrik Hultén ou Benny Ljungberg ainsi que les endroits comme småland, Klockaregård, Växjö ou Mjölby malgré ces mots venus tout droit de la Suède, ce n'est absolument pas entravant et c'est agréable de découvrir des coins d'un pays que (personnellement) je connais si mal. Il n'y a pas énormément de descriptions sur les lieux mais on peut tout de même s'imaginer les décors.
En ce qui concerne les personnages, j'ai vraiment adoré Allan Karlsson qui se laisse vivre comme ça vient, il ne se pose juste pas de question, il essaye et il voit ce que ça donne. Il n'a pas beaucoup de culture et ne réflechis jamais trop longtemps, réagissant à ses envies mais c'est tout de même un homme intelligent qui arrive à se sortir de toutes les situations. Malgré le fait qu'il déteste la politique, il se retrouvera dans beaucoup de conflits politiques du 20e siècle.
On découvre ensuite Julius, qui est un vieil ermite qui vit de petits méfaits qu'il a fait à droite à gauche. Il n'est pas très aimé de ses voisins à cause de ça. Je ne me suis pas particulièrement accroché à ce personnage.
Benny est un vendeur de hot-dog ambulant (Benny, pas les hot-dogs). Il a fait des tas et des tas d'études sans jamais finir le cursus il est donc presque-médecin, presque-véterinaire, presque-licencié en littérature, etc. C'est un personnage totalement atypique qui m'a beaucoup amusée.
Gunilla Björklund dite Mabelle est une femme qui parle en jurant abondamment, possédant une ferme abritant des animaux vachement variés. Elle est la seule femme du groupe mais elle n'apporte pas vraiment de féminité.
Il y a encore beaucoup de personnages mais pour tous les citer je devrais écrire 20 pages.
Le roman suit une intrigue qui accroche. Il ne faut pas avoir une lecture soutenue et concentrée pour suivre le récit mais on se pose quand même des questions sur l'avenir des protagonistes.
Les aventures d'Allan sur tout le siècle méritent la peine d'être lues car ça fait un topo de tout ce qui s'est passé en 100 ans de manière humoristique en voyant les "coulisses" de l'histoire, tout ce qui n'est pas dit car Allan était souvent derrière pas mal de moments marquants.
En bref, un livre que je recommande vivement ne serait-ce que pour son aspect historique à la Forest Gump qui revisite tout d'une manière décalée. Ce roman est plein d'humour et est facile à lire, sans prise de tête.
citations :
Le garçon de quinze ans devenait un homme, et s'il était seulement moitié aussi cinglé que son père, il était capable d'à peu près n'importe quoi, se dit Gustavsson qui avait envie de rester vivant encore quelque temps pour compter ses sous.
- j'ai déjà quarante-trois ans, quand même, dit Mabelle. Je suis plus loin du berceau que de ma putain de tombe
- Je n'en serais pas si sûr à ta place, commenta Allan.