Desnos n'aime pas les miettes.
Le but de Robert n'est clairement pas, ici, de tracer les méandres subtils de personnages encore plus subtils encastrés dans un paysage (subtil). Au moins est-il honnête, et dès l'introduction annonce son but: la drogue est un mal et lui s'y connaît qui en fera le portrait minutieux.
C'est au sein d'un groupe de camarades un peu parisien (surtout diaphanes) qu'il plante son héroïne, son opium, et leurs ravages. Rien n'a vraiment de couleur, pas même Antoine Maison à la quête de sa belle Barbara ou Auportin-lebiennommé.
Il trace incisivement les caractères, justes sans être vivants, l'atmosphère, aux faux airs de passé. Et tous meurent mais c'était prévu. Il s'agit de les observer se débattre.
Un livre bien sympa, bien mietteux.