Le début a été très douloureux, beaucoup trop douloureux. On s’en doutait bien, Jamie a survécu à Culloden. Mais 20 ans de séparation c’est trop cruel : je ne compte plus le nombre de fois où j’ai maudit l’autrice pour nous faire subir ça. Alors que Claire apprend que Jamie n’a pas été tué à Culloden, et qu’elle s’interroge sur la possibilité de le retrouver, l’autrice nous livre (par bribes) comment Jamie a vécu tout ce temps sans Claire. Ben laissez-moi vous dire que ce n’est pas agréable ! On a beau savoir qu’ils s’aiment passionnément et sont faits l’un pour l’autre, impossible de rester insensible à la solitude qu’ils éprouvent désormais chacun de leur côté. Et puis viennent les retrouvailles : mais Claire a fait un pari risqué. Elle a tout laissé derrière elle pour retrouver un homme qu’elle n’a plus vu depuis 20 ans…
Comme les tomes précédents, celui-ci a été riche en rebondissements. Nous quittons cependant l’Ecosse pour découvrir de nouveaux horizons : la Jamaïque. Et voilà que je suis désormais nostalgique du tome 1 ! Les traditions des clans des Highlands, les particularités écossaises, la nature sauvage… tout ceci disparaît progressivement après la défaite de Culloden. La différence est saisissante et perturbante, même pour le lecteur. On a quitté les plaines sauvages de l’Ecosse de 1746 pour nous retrouver dans le fourmillement d'Edimbourg en 1766. Plus rien n’est pareil, ni même Lallybroch, qui était autrefois un havre de paix et de bonheur.
Les rebondissements ont été nombreux mais ne m’ont néanmoins pas autant plu que les intrigues jacobites des tomes 1 et 2. Dans Le voyage, Diana Gabaldon nous embarque pour les colonies des Caraïbes. Quelques références historiques éparses rendent la lecture légèrement instructive, mais le gros du scénario est surtout centré sur l’aventure : des pirates, de la sorcellerie… bref un bon moment de divertissement, de voyage et de rêve !