Le deuxième roman de celui - passé à un cheveu du Goncourt ; qui pourtant en choisissant un pseudonyme à deux prénoms mettait les statistiques de son côté - est moins une critique du rejeton turbulent de notre société actuelle et des générations qui y cohabitent : le "Wokisme", qu'une réflexion sur l'identité. Avec le retour de l'existentialisme en fil rouge.
Un roman sur l'identité que l'on se créé tout au long de sa vie et des combats menés ; celle qui s'impose à nous autant que sur les certitudes qu'elle nous impose.
Ces certitudes inconscientes et confortables, conditions d'une existence insouciante, qui nous permettent de bâtir une carte du monde cohérente ; soutenue par des valeurs que l'on pense intouchables ; et la boussole qui nous permet d'y voyager en limitant les risques, en évitant l'effondrement psychique.
Les plus éveillés l'auront remarqué, voyager n'est plus si aisé aujourd'hui. Se défaire de ses certitudes, repenser sa boussole, est un impératif douloureux pour faire société aujourd'hui.
C'est changer le mode de jeu d'easy à hard.