Mais qu'est-ce que la révolution?
Je ne connaissais pas cet auteur. Un jour j'ai vu 'Les somnambules' du même auteur dans la section 'insolite' d'un de mes libraires préférés sur Bruxelles. Je l'ai pris. A l caisse, la vendeuse m'a confié qu'il s'agissait là de son romancier préféré et m'a fait toute une présentation. Je ne sais pas si c'est le charme de la demoiselle ou si c'est son éloquence à me parler de l'auteur, mais tojours est-il que le même jour je suis allé dans une autre boutique de seconde main et j'ai cherché d'autres Koestler ; là j'ai trouvé 'Le zéro et l'infini'. J'ai préféré commencer mon exploration avec ce bouquin-ci qui est plus petit et donc plus rapide à lire (surtout que je venais d'enchaîner quelques Jules Verne, je ressentais le besoin d'une histoire plus ou moins courte).
J'ai été assez vite conquis. l'histoire présente des situations vraiment géniales et qui ne peuvent prendre leur plein essor qu'en livre (les séquences en morse). Les personnages sont bien construits, intéressants, et la tension est palpable. Même si les chances de survie sont infimes, l'auteur laisse toujours entrevoir une possibilité de s'en sortir, de telle sorte que le lecteur ne perd jamais son intérêt pour l'intrigue. Il y a aussi un jeu de flash back qui se révèlerait innapproprié en film, mais qui focntionne dans le cadre d'un roman. Aussi, l'auteur montre que même sans ces flashback, il parvient à raconter des choses au travers de l'enfermement dans une pièce d'un personnage.
L'intention de l'auter est également louable. Je n'ai pas l'habitude des récits politiques. Ce qui m'a plu c'est que Koestler ait pu tant argumenter d'un côté comme de l'autre, et que quelquepart il aprvient à lier deux points de vue extrêmes, signifiant par là la bassesse de l'homme, son désir vain de conquérir, son idée maladroite et utopique de justice. La confrontation finale en est d'ailleurs belle, car si ce dont ons e doutait depuis le début arrive, il y a la prise de conscience du héros qui émeut.
Enfin, la plume de Koestler est efficace. Une écriture froide, concise, efficace, mais qui aprfois laisse la liberté à des envolées lexicales poétiques. Les dernières lignes sont par exemple très oniriques et permettent au livre de se terminer sur une note en suspension, comme si nous étions en apesanteur, comme si nous étions convié à l'ultime voyage.
Bref, un roman intelligent, bien écrit, qui comporte plein de très bonnes mises en situation. Un régal à lire.