Ma critique ne sera certainement pas la plus documentée de celles que j'ai écrites jusque là, puisque j'ai calé, au bout de plusieurs mois de pauses et de retours infructueux à une lecture pénible, à la page 184. Donc, si vous voulez un catalogue exhaustif des problèmes formels ou fondamentaux posés par ce bouquin étrange et étouffe-chrétien, un autre compte sera plus adapté. Pour ma part, je me contenterai de décrire la lassitude énorme qui m'a saisie au terme de chaque première page de lecture, ma facilité à décrocher d'une intrigue qui n'avançait pas, mon malaise linguistique devant l'étrangeté de la langue employée (qui m'a rappelé les lettres d'un copain de classe de collège à la prose particulièrement chargée et indigeste), et ma réticence constante à enchainer sur le chapitre suivant, au titre temporellement obscur et au contenu difficilement déterminable. Bref, toute cette pesanteur a grevé la curiosité que j'éprouvais par rapport à ce livre innovant, étrange autant que biscornu. J'ai fini par baisser les bras et en fait, ça a été un incroyable soulagement, comme un non-lieu dans un procès pénible et long. C'est dire. C'était avant-hier, et j'ai déjà oublié le nom de l'héroïne. On dirait quand même que l'ouvrage présente un certain nombre d'obstacles à la lecture qui peuvent sembler insurmontables...