Léon l'Africain par affreuxJojo
Fatima, mère du sultan Boabdil - "Tu pleures comme une femme un royaume que tu n'as pas su défendre comme un homme !"
Cette phrase, qui apparait dans le premier quart du livre, résumé assez bien le livre.
Léon va fuir encore et encore. Cela va le porter dans milles lieux, à notre grand plaisir.
Amin Maalouf, qui, pour moi, est connu pour son livre "Les identités meurtières", réussit un coup de génie en se positionnant comme historien et comme écrivain. Il le fait et bien ! On a réellement envie de connaitre ce monde qui subit des guerres, des trahisons et des souverains parfois impitoyables.
Le livre est une biographie romancée. Où commence le vrai ? où s'arrête le faux ? Je ne sais et tant pis. Je prends le livre comme il est. On plonge dans le 16e siècle avec Léon. L'histoire est vue d'une manière que celle qui est décrite par les livres d'histoire ou les cartes (que nous propose de très bonne manière l'émission "Le dessous des cartes").
Léon doit avoir les bras usés à force de changer de femmes. Il doit avoir les pieds abimés à force de faire des kilomètres (Fès, Le Caire, Rome, ...). Il doit être épuisé de chercher l'argent et la connaissance. Non ! Jamais ! Il continue. La vie le mène au-delà de toute espérance.
C'est rare d'avoir un livre qu'on puisse dévorer avec autant d'entrain. C'est tellement rare qu'il mérite d'être correctement noté.