Si tu pensais que la survie post-apocalyptique était réservée aux durs à cuire, Les 100 de Kass Morgan est là pour te prouver qu’on peut aussi envoyer des ados émotionnellement instables en mission suicide… et espérer que ça passe.
L’idée est simple mais efficace : un siècle après qu’une guerre nucléaire ait ravagé la Terre, les derniers survivants vivent dans des stations spatiales. Mais comme l’air commence à manquer et que l’humanité n’est pas très futée, ils décident de renvoyer 100 jeunes délinquants sur la planète bleue pour voir si c’est toujours aussi radioactif. Spoiler : ce n’est pas une colonie de vacances.
Ce qui fonctionne bien ? Le rythme rapide, les intrigues croisées et une bonne dose de tension. Chaque chapitre alterne les points de vue, entre ceux qui tentent de survivre sur Terre et ceux qui manigancent toujours dans l’espace. C’est fluide, addictif, et il y a juste assez de suspense pour donner envie de tourner les pages.
Le hic ? C’est plus un teen drama qu’un vrai roman de survie. Entre les amourettes, les jalousies et les flashbacks façon soap-opera, on se demande parfois si les personnages ont vraiment compris qu’ils sont censés reconstruire la civilisation. Le côté SF et survie est là, mais souvent mis au second plan derrière les dramas amoureux et les non-dits.
Bref, Les 100, c’est une lecture fun et prenante, qui se lit comme une série télé en accéléré, mais qui aurait gagné à appuyer un peu plus sur la tension et la survie plutôt que sur les cœurs brisés en milieu hostile. Sympa, mais pas aussi explosif que prévu.