Vous êtes plutôt pédophilie ou scatophilie ? Oh vous savez, qu'importe, vous trouverez là-dedans
... votre bonheur. Comment noter cette "oeuvre" ? Comment noter ce pavé rempli d'immondices à peine pensables ? Comment noter ce Sade qui est, selon le mot de mon édition, "un livre commis par un captif dans le but de se masturber, mais qui ne saurait être qualifié d'érotique" ? J'accorde la moyenne car j'aime beaucoup Sade. Néanmoins il est impensable d'attribuer une très bonne note à ce "livre nauséabond, à tel point qu'il semble voué à finir comme il fut écrit, sous forme de feuilles volantes clouées au mur d'un cabinet d'aisances" (admirablement bien dit).
Pourtant, ce livre tient par son inlassable description du pire, son écriture caractéristique, crue mais maîtrisée, son principe même, quelque chose de génial. Et autant il est possible de rire avec gêne en lisant le premier livre, avec un effroi contenu, autant les deuxième, troisième, et plus encore le quatrième livre sont susceptibles de vous faire vous arracher les cheveux et éclater en violents sanglots, même pour les plus insensibles d'entre vous.
Une imagination qui n'a pas de limites, entre abominable hystérie et presque habitude du vice, à feuilleter au moins, parce Sade est, quoi qu'on en dise, un grand auteur (si vous ne me croyez pas je ne peux que vous renvoyer à mes autres critiques sur Sade), que ça fait classe et que c'est une expérience de lecture unique.