Sous le prétexte d’une cure en montagne pour soigner la neurasthénie (on dirait aujourd’hui dépression) de son personnage, l’écrivain anarchiste Octave Mirbeau dresse dans chaque chapitre de ce roman le portrait de ses contemporains. Et ce portrait n’est pas flatteur : antisémitisme, manipulations démagogiques, répression de la pauvreté… Le tableau dressé serait très noir s’il n’était pas illuminé par l’humour grinçant de l’auteur, qui continue de nous faire rire par la justesse de sa plume plus de cent ans après.