Que se passerait-il si, au lieu de nous énerver, de nous exaspérer ou de nous stresser, les réseaux sociaux nous permettaient de rencontrer des gens avec qui on s'entend vraiment bien ? Que se passerait-il si tout d'un coup, le monde n'était plus aussi complexe et surchargé, mais qu'on pouvait trouver directement les gens avec qui on est directement sur la même longueur d'onde ?
C'est le principe des "Affinités", ce roman d'anticipation et encore une réussite de Robert Charles Wilson. Prendre un concept auquel personne ne pense et le dérouler, l'étendre à l'échelle de la planète et nous le faire observer par les yeux d'un personnage. On suit donc Adam Fisk qui un jour se laisse convaincre par le test des Affinités et rencontre le groupe des Tau, alors que le monde, sa famille et les réseaux "téléodynamiques" s'emballent autour de lui.
Tout comme dans Spin, cette SF semble extrêmement proche, grâce à l'histoire racontée par un simple protagoniste, pas un héros ni un élu, mais qui se trouve au centre de ces mouvements. L'autre originalité, c'est qu'au lieu de dériver vers l'anarchie post-apocalyptique, ou la science autoritaire, cette histoire raconte comment les technologies arrivent à permettre au monde de se rapprocher et de mieux coopérer.
Le roman est court, l'histoire prenante, les personnages attachants... C'est dommage, on aurait presque envie d'y rester et de faire nous aussi, partie d'un Affinité.