La Galice jusqu'à l'hallali
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A en croire un hebdomadaire culturel français bien connu, Andrew Ridker renouvellerait le roman américain avec son premier livre, Les altruistes. Vraiment ? On peut aussi estimer que le jeune auteur, pour son coup d'essai, a du mal à passionner pour cette histoire, somme toute classique, de famille juive américaine dysfonctionnelle dont les 4 membres semblent uniquement s'intéresser à s'asticoter entre eux en permanence et à échouer systématiquement dans leur évolution sociale. La construction du roman avec ses incessants sauts dans le passé : enfance, mariage, échecs professionnels ... sont aussi pour beaucoup dans le sentiment que les personnages non seulement ne font rien pour attirer notre bienveillance mais encore n'en récoltent pas plus de la part de l'auteur, qui est le premier à les accabler et à les clouer au pilori de leurs propres insuffisances. Il est heureux que le livre contienne une bonne dose d'humour mais cela ne suffit pas pour rendre les protagonistes attachants. La tragi-comédie de l'épisode zimbabwéen qui est en quelque sorte fondateur de la personnalité du père (le pire de tous par son égocentrisme forcené), bouscule quelque peu l'impression générale mais elle n'occupe que quelques dizaines de pages du livre et ne compense pas un certain nombre de passages largement fastidieux et dont la tonalité est quasiment univoque. Le portrait de la mère, décédée dès le début du livre, mais que l'on retrouve fréquemment au gré des flashbacks, est sans doute le plus captivant car plein de nuances et équilibré. Elle, au moins, attire l'attention et suscite l'empathie ce qui est loin d'être le cas des autres membres de cette famille qui n'en finissent pas de régler leurs comptes sans trop se préoccuper du monde alentour. C'est distrayant par moments mais un peu étouffant à la longue.
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le 8 nov. 2019
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