Les 200 premières pages sont intrigantes et parfois amusantes. Les 200 suivantes très longues et vides. Les 200 dernières, je n'en n'ai pas eu le courage.
C'est dommage mais j'en attendais de trop. C'est de ma faute, je jouais à "Graveyard Keeper", ce gardien de cimetière qui vend les entrailles des morts, qu'il récupère, à l'aubergiste du village; qui parle avec un âne et un crâne alcoolique tout en cherchant à résoudre les mystères de sorcières et autres loufoqueries des alentours. Et avec "Les âmes mortes", je m'attendais à quelque chose de similaire. Pourquoi, diable, cet homme achète-t-il des âmes mortes ? Cache-t-il un terrible secret tel mon gardien de cimetière préféré ? (Il y a aussi Pierre Tombal bien sûr !). En fait,
Non. Il décrit simplement la vie en Russie à cette époque. Et c'est super, c'est intéressant et il le fait très bien. Il le mentionne après une centaine de pages si mes souvenirs sont bons. Il veut impressionner pour trouver une épouse et dès que l'histoire a tourné autour de ce sujet, cela m'a complètement désintéressée.
J'avais lu Taras Boulba quelques temps auparavant et, à ma grande surprise, je l'ai adoré. Je voulais absolument lire Les âmes mortes, j'en ai trop attendu. Pourtant, dans la seconde partie il décrit admirablement bien la nature, les bâtiments, c'est très plaisant mais quand on a envie d'une glace à la pistache, même un succulent gâteau au chocolat ne fait pas l'affaire.
L'histoire véritable autour de ce roman, ou ce poème comme Gogol le nomme lui-même, est à découvrir et est déchirante, fatale pour son auteur. Rien que pour cela, je recommande de découvrir son oeuvre.