Comment ne pas éprouver un trouble, et même une gêne, envers la description, certes distanciée mais fort claire, d'une attirance douloureuse autant que jouissive pour des adolescents et des enfants ? L'écriture est certes sensible, détournée, pleine de périphrases diplomatiques, pour mieux évoquer ce qui relève davantage d'une fragilité sentimentale. L'attirance pour son propre sexe et pour les gens de son âge, ou d'un autre bien différent, n'est pas un problème, et peut s'avérer fort belle ; or, celle pour des mineurs de la part d'un(e) adulte s'avère d'une tout autre nature.
Il y a évidemment des réminiscences de Mort à Venise, mais à quel prix ! Que j'ai souffert ! Heureusement qu'il dresse un voile de pudeur et des descriptions nostalgiques sur les décors et paysages de son enfance pour faire passer la pilule !