Après la grosse claque reçue par Gone Girl l'année dernière, je me devais de lire le livre. De l'eau a coulé sous les ponts, je ne me souvenais pas de tous les détails de l'histoire, et redécouvrir le parcours de Nick pour retrouver sa femme Amy a été un réel plaisir.
Gillian Flynn a fait un énorme travail sur le point de vue dans son œuvre, qui alterne entre celui de Nick dans le présent qui cherche à élucider le mystère de cette disparition et celui d'Amy, à travers un journal qu'elle écrit depuis des années et qui permet d'en apprendre plus sur leur relation conjugale. Je l'ai déjà dit pour le film mais la remarque s'applique aussi pour le livre : les deux points de vue sont aussi intéressants l'un que l'autre et se complètent bien. Le rythme est lent mais fluide, l'auteur prend le temps de faire peser l'absence d'Amy sur Nick et ses proches, en résulte une ambiance lourde dans la première partie.
La psychologie des personnages est également poussée, Flynn arrive à fouiller dans le passé des protagonistes pour ressortir à chaque fois un ou plusieurs éléments justifiant leurs actions, sans que cela soit artificiel, on sent qu'elle n'a tout simplement rien laissé au hasard. En résulte deux personnages principaux intéressants et attachants. Mais la chose la plus mémorable dans l’œuvre, c'est le taré derrière l'enlèvement d'Amy, qui est impressionnant et qui fait froid dans le dos, presque autant qu'un Hannibal Lecter, mais dans un autre registre.
C'est amusant, la lecture du bouquin ne fait que confirmer la réussite du film, dans sa retranscription de l'ambiance, des personnages et surtout dans ses acteurs principaux, on aurait beaucoup perdu sans eux. Quel que soit le format, je ne peux que recommander cette histoire trouble et menée d'une main de maître.