Se prénommer Olivier et ne jamais avoir lu Oliver Twist. Il était temps de remédier à ça.
D'ailleurs Oliver... non en fait. La version que j'ai lu (pas toute jeune) parlait d'Olivier et non d'Oliver. Perturbant au départ mais on s'en remet vite.
Bref, l'histoire donc (je ne la connaissais pas) d'un jeune orphelin qui s'enfuit du magasin de pompes funèbres pour lequel il travaille (à 11 ans, c'était fun le XIXè) pour rejoindre Londres. Et tomber sur une bande de malfrat.
Je n'avais jamais lu un livre de Dickens jusque là et j'ai été très surpris du ton caustique et ironique de l'auteur, notamment au début du livre quand il moque les institutions comme les orphelinats et les gens qui les dirigent.
Roman à l'histoire prenante, sombre, souvent affreux (j'ai toujours pensé qu'il était destiné à un public jeune. A priori non, en tout cas je ne l'espère pas), parfois long, qui a le bon goût d'être finalement presque féministe tant les femmes sont mises en avant, contrairement à leurs laches homologues masculins. Une écriture aisée, assez fluide malgré un vocabulaire daté, mais un Dickens qui parle à mon goût trop au lecteur. Comme si le livre avait été écrit pour en faire un feuilleton, n'hésitant pas à rappeler au lecteur quelques informations du chapitre précédent...
Le twist (pas fait exprès) final est assez obscur, embrouillé, et tout se termine trop vite (à moins que ce ne soit tout le reste qui prenne trop de temps).
Bref, culte mais pas pour moi.