Hashi et Kiku, deux enfants dont on suit la descente aux enfers, et clairement pas la rédemption. L'auteur a voulu faire de ce livre une oeuvre violente, et c'est particulièrement réussi. L'on enchaîne les scènes de sexe crues (attention si vous lisez ce livre dans les transports en commun !) et les scènes d'une violence extrême, quasiment aléatoirement. Là où le début du livre enchaîne les descriptions et offre une tournure plutôt classique, voici que l'on s'enfonce dans une folie pure particulièrement malsaine.
Kiku et Hashi enchaînent les rencontres improbables, des personnages eux-mêmes empreints d'une folie peu réaliste. Et c'est là où Murakami trébuche. Le livre devient burlesque - y compris dans les dialogues, volontairement sans ponctuation - , plus aucun réalisme n'en sort et il devient extrêmement difficile de s'attacher aux personnages qui paraissent avoir été écrit un soir d'ivresse. La violence toujours plus présente paraît parfois pour de la pure provocation, tant certains passages sonnent creux.
En somme, voici ce que l'auteur donne comme impression: le sentiment que les mots et les personnages ont été posés là, sans réelle réflexion, simplement imaginés à la suite d'un rêve ou d'une soirée passée sous drogue. Dommage.