Un académisme redondant

Bravo Dumas, votre rédaction est une merveille, vous avez la note maximale, votre rigueur n'a d'égale que votre soif de détails.

C'est là qu'est le problème. Le livre entier n'est qu'un exercice de fac pour le moins fourni mais totalement dénué de charme. Les Borgias traversent les siècles grâce à leur décadence, leurs ambitions pernicieuses et leur scrupules inexistants pour finalement n'être traités que comme de vulgaires pions mobiles à travers l'échiquier de l'Europe politique et économique du 15ièm siècle. 200 premières pages d'intrigues politiques des différentes familles royales d'Europe de l'Ouest pour le moins inintéressantes au possible pour le pauvre faquin qui s'attendait à plonger au cœur de l'esprit de ce serpent de César. Des dates, des palabres diplomatiques et des dates, mais pas de fantasmes venus assouvir votre désir exalté. Vous en apprendrez plus sur Rodrigo, Lucèce et César en contemplant une peinture de John Collier qu'en lisant cet ouvrage très terre à terre ; ce qui n'est pas une mauvaise chose en soi mais le choc de ma déception obstrue toute pensée rationnelle.

Source inégalable pour un devoir d'Histoire Moderne mais pénible épreuve pour celui qui veut en savoir plus sur l'aspect romantique et romanesque de la famille papale la plus controversée à ce jour.