Le jeune narrateur suit son père, pour mieux comprendre son environnement qui lui semble mystérieux, en raison des lacunes et non-dits qui l'entourent. Commence une saga tour à tour glauque, drolatique et inquiétante dans la Seine-et-Marne et le Paris de l'Occupation.
Pourquoi son père dissimule-t-il un pan de son existence ? Ses amis semblent fort avoir des activités un peu louches, il est complexé d'avoir un fils bachelier, qu'il traite avec une forte déférence. Il finit par apprendre qu'il est apatride en cours de naturalisation, que son père a peur de ce qu'il peut apprendre de lui, tout en y étant attaché, ce qui l'amène à le traîner sur les boulevards extérieurs, le long du rail de l'ancien train extérieur, d'où le titre.
Déconcertant, sombre et tendre, amusant et amer, ce roman vire-volte au gré des incertitudes du narrateur sur les chemins vers lesquels le mènent ses pas, figurés comme matériels. Le lecteur hésite entre la crainte du glauque et du drame, effleuré à chaque instant, et l'aventure et le quasi-burlesque. Ce livre est attachant par la transmission de l'incommunicabilité entre les deux personnages principaux, due par l'indicible.