L'histoire commence bien, un mélange subtil entre l'irréel ancré dans le réel, avec des citations très intéressantes et en rapport avec chaque chapitre.
Ces derniers sont d'ailleurs très réguliers, mais au fur et à mesure qu'on avance dans le roman, on se perd dans les méandres du paranormal.
Je trouve vraiment dommage que l'auteur ne soit pas restée dans le domaine situé entre chimérique et manifeste, afin d'instaurer un léger doute en nous, et de nous défier à discerner ces deux mondes, évoqués par la théorie des idées de Platon (les correspondances verticales et horizontales qui ont aussi inspirées Baudelaire et son poème reconnu; "les Correspondances", où il se pâmait d'être le seul, avec certains artistes, à pouvoir déchiffrer le sens parmi ces mondes parallèles, mais bref je m'égare trop vers le bac de français là...).
Donc, plus on progresse, plus la situation est incongrue à l'initiale intrigue, et on s'éloigne rapidement de l'incontesté. De plus, Frédérique Deghelt fait preuve d'un dualisme excessif dans ses explications, qui elles n'ont pas leur place dans un roman de cette sorte.
On ne cherche pas à connaître tous les détails de l'origine de tel ou tel phénomène, on veut juste suivre l'histoire, et ne pas être envahis d'insignifiantes explications compliquées qui errent entre la philosophie et la physique quantique fantasmagorique. Bref, une fin très décevante pour un livre qui aurait pu vraiment transcender les esprits...