La campagne, rêvée dans l'absolu, est devenue un lieu mort, morne, où la mort semble rôder de toutes parts. Ce constat est justifié par l'exode rural, l'absorption de sa population, jusque là destinée aux travaux agricoles, par la ville tentaculaire, afin d'y pourvoir les besoins de l'industrie. Le résultat en est que plus rien ne fait fantasmer ni ne repose la vue ou l'esprit. Cette critique acerbe ne manque pas d'ironie, également sur le côté passéiste de la ruralité.
Seul le poète, en effet, reste à même d'offrir ce brin de fraicheur, désormais considéré comme folie, en ce qu'il est considéré comme inutile.
Ce recueil de poèmes, très bien écrit et au style très moderne, s'avère très sombre, sarcastique et néanmoins lucide.