Impossible de raconter ces chants. Succession de pensées, de plaidoiries, de scénettes.
Une écriture assez complexe à appréhender. Mais Lautréamont peint avec talent les vices et les visages de Maldoror. Il distille parfaitement ses horreurs et sa noirceur. Il donne des touches tellement succinctes et amenées d'une façon si surprenante et parfois au combien brutale que ça en est véritablement jouissif. Maldoror nous échappe pendant un temps pour revenir nous éclater au visage.
Entrez dans son monde, ses rêveries, ses fantasmes, son obscur esprit, souligné par une écriture à la première personne percutante.
Ces chants m'ont beaucoup plu mais je me suis tout de même heurtée au style et à la langue. Difficile de cerner les enchaînements, le fil conducteur des strophes. Ou l'entité des chants. Ça m'a gâché un peu le plaisir mais après tout nous sommes prévenus « que le lecteur ne se fâche pas contre moi, si ma prose n'a pas le bonheur de lui plaire »...