Cruelle déception que celle de la lecture de Melmoth et pourtant j'étais pleine de bonne volonté, prête à lire et à être charmée par un classique du fantastique que Baudelaire s'est plu à réemployer.
Récits emboîtés telle une babouchka dont on ne verrait plus la fin. Le problème : où l'auteur veut-il en venir ? Comment dire... c'est long... mais que c'est long ! Pour être précise par rapport au thème du livre en tout cas, qui est bien Melmoth à ce que j'ai cru comprendre...
Il en est bien question dans la première histoire de John Melmoth aux passages alléchants et au mystérieux présageant des faits terribles. Ça commence très bien. Même chose pour la suite avec Stanton. Et puis... plus rien !
Le gâteau retombe, nous passons au moine à l'histoire très sombre et c'est peu dire. Critique acerbe du monde monastique, certes, mais Melmoth dans tout ça ? Quelques miettes par-ci par-là. Infimes ! Beaucoup trop en filigrane. Le texte en lui-même n'est pas mauvais, loin de là, mais la cohérence avec des 2 premiers textes et le reste est très floue. Nous arrivons au moment le concernant de près. L'histoire d'Imalie. Bien que l'on cerne ici clairement ses traits de caractères et sa destinée, une fois de plus je n'ai pas été convaincue. Trop de longueurs, de répétitions, quelle lenteur. Vers la fin j'ai même du me forcer à continuer tellement ma déception était grande. Un « chef d'œuvre du fantastique » dont j'aurais pu me passer.
Ce n'est pas tant que je n'ai pas aimé ce livre mais j'ai eu l'impression d'avoir eu affaire à une escroquerie.