Pas le meilleur ni le pire. L'élève moyen qui peut faire mieux quoi mais qui se contente du minimum.

Un Douglas Kennedy en petite forme. Le thème est classique, l'histoire d'une jeune femme pleine de rêves et de projet qui finit par se marier et fonder une famille. On retrouve les sujets chers à Kennedy, un esprit avide de liberté qui se retrouve piégé d'une Amérique puritaine et bien-pensante, avec les regrets de toute une vie doublé d'une profonde envie de tout plaquer pour un nouveau départ. Mais on ne retrouve pas la fougue et la grande fresque de l'histoire américaine moderne de ses meilleurs romans comme La Poursuite du Bonheur, les personnages sont moins intéressants, l'intrigue "policière" qui est censée jouer le rôle de fil rouge est cousu de fil blanc et aligne les clichés du genre.

Malgré tout, c'est un très bon page-turner, on est tenu en haleine par un style fluide et sans encombre, et on est surpris de vouloir finir le livre assez rapidement pour découvrir le dénouement du récit.

Pour conclure, pour ceux qui connaissent déjà l'auteur du livre qui ne cache pas son attirance pour la capitale française, vous ne serez pas surpris avec Les charmes discrets de la vie conjugale, Douglas Kennedy est en mode automatique, le trajet se fait dans un véhicule diesel qui prend son temps pour atteindre sa vitesse de croisière et on arrive à destination comme prévu.

Rien de neuf, mais rien de désagréable non plus.