Un aristo au bout du monde
Troisième Goncourt de l'histoire du prix. Trois jeunes hommes se placent volontairement dans ce qu'ils appellent la civilisation par opposition à la tradition. Ils vivent par et pour leurs plaisirs...
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le 30 déc. 2016
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Troisième Goncourt de l'histoire du prix.
Trois jeunes hommes se placent volontairement dans ce qu'ils appellent la civilisation par opposition à la tradition. Ils vivent par et pour leurs plaisirs et uniquement pour ceux-ci. Sexe, alcool et drogues, telle est leur quête. Quand, l'amour, cette folie, s'en mêle.
Le ressort du bouquin tient dans ce clair-obscur entre une démarche assumée en dehors des conventions et l'appel inexorable de la nature humaine qui tend à les ramener vers ce qu'ils rejettent : la société. Hors l'amour, le plaisir est une fin, avec c'est un non-sens.
C'est quasi Punk, non ?
Le style est parfait. La langue est maniée avec art et délicatesse. Les phrases s'enchainent, précises et musicales. Un plaisir à lire.
Le problème est le contexte.
Le roman est placé en territoire colonial: Saïgon. Les japonais sont presque considérés comme européens (grand bien leur fasse), les chinois rabaissés au rang de travailleurs infatigables (assez moderne somme toute), les vietnamiens - annamites - sont tout juste bons à servir de bête humaine pour tirer les pousses. Ça pue bien fort le colonialisme qui élève le racisme au rand de loi de la nature.
Et ce, sans compter la présence des classes sociales en creux. Les européens présents sont tous, bien nés, fonctionnaires ou de professions libérales, en bref la bourgeoisie, et totalement hors sol et hors temps. On imagine facilement les mêmes envoyés par centaines de milliers leurs semblables au casse-pipe quelques années plus tard.
Bref, pour le plaisir de la langue, je pourrais certainement cité "Les indignés"; Sur le fond, c'est une histoire banale, peut-être un poil avant-gardiste par rapport à un Vian; Pour le reste: un remugle.
Bonne lecture :-)
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le 30 déc. 2016
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