-Préface de l'auteur, Marcel Aymé, lui même.
Il existe une certaine tendance depuis quelques années, qui consiste à justifier son amour de certains dessin animés/livres/etc. pour enfants en invoquant de superficielles références "pour adultes" ou y chercher des sous-textes, non moins superficiels, histoire de dire "regardez, ce que j'aime n'est pas une perte de temps!"
Sans évoquer la question sociétale que peut poser une telle attitude, je pense que c'est un aveu de faiblesse de la part de ces oeuvres mêmes, si, pour se rendre attrayantes aux "adultes", elles en sont réduites à faire d'évidentes à la pop culture d'il y a 2 décennies ou y mettre des petits tacles consensuels au capitalisme/discrimination, etc.
Les contes du chat perché, et c'est peut-être dû à son époque, ne s'embarasse pas de tout ça.
Il n'y a rien. Pas de références cachés, pas de sous-texte qui s'illumine à la vue d'un regard adulte, et les rares références politiques sont tournées en dérision à peine ont-elles été évoquées
Moi qui ai visité la Russie en détail, commençait le canard, je peux vous dire la vérité sur le communisme. Il y a des gens qui racontent des choses sans y être jamais allés, mais moi, j'ai vu, vous comprenez. Eh bien, la vérité, c'est que là-bas, les canards ne sont pas mieux traités qu'ailleurs...
Alors, qu'est-ce qu'il y a?
Eh bien, il y a cette innocence retrouvée qui se cache au fond de tous les adultes. Quand les animaux parlaient et le monde un terrain de jeu. Je dis bien innocence et non pas puérilité, et encore moins niaiserie. Les histoires, leur écriture et leur déroulement sont très fins. C'est une intelligence adulte manifestée sous des traits enfantins et donc s'adresse à tous pour peut qu'on sache encore rêver