Des affres de l'entrelacement des deux trilogies

Suite et fin de Capitale du Sud, dont j'avais adoré les deux premiers opus, lus d'affilé. J'ai du attendre un peu pour celui-ci, ce qui me frustre toujours un peu parce qu'il faut se replonger dans un univers (ici, très riche) et que ma mémoire est tout de même un peu sur le déclin. Je vais commencer par un évoquer un dilemme qui ne s'est posé qu'a posteriori, lorsque j'ai entamé la lecture de ces contes suspendus. Voilà : il y a en fait deux trilogies parallèle : Capitale du Sud et Capitale du Nord. Avec une parution par an, au printemps pour le sud et à l'automne pour le nord (normal). Désireux d'éviter la frustration que j'évoque plus haut, je n'ai pas commencé Capitale du Nord, que je prévoyais donc de lire en enfilade à la sortie du troisième et dernier opus, prévue cet automne. Disons que cette stratégie flatte mon côté psychorigide, probablement accentué à mon insu par la façon dont notre pays est gouverné. Pour autant, ô stupeur, le personnage principal de Capitale du Nord fait son apparition dans ce bouquin. Est-ce à dire que j'aurais mieux fait d'alterner un sud, puis un nord, en suivant finalement l'ordre de sortie. Vous suivez ? Non, tant pis, c'est pas grave. Je n'aurais la réponse de toute façon qu'en lisant cet automne Capitale de Nord. Car, il faut reconnaitre qu'Amalia, le personnage principal de ce dernier ne fait dans les contes suspendus qu'une apparition discrète (quoique importante). Mais le bouquin reste centré sur Nox, le gars de la Capitale du Sud.

Si vous m'avez lu jusque là, vous avez bien mérité d'avoir mon avis sur le bouquin. Eh bien, c'est bon, mais peut-être un peu en dedans des sommets atteints à mes yeux par Trois Lucioles, l'opus deux. Ça finit un peu en queue de poisson, mais peut-être que le bouquet final survient dans Capitale du Nord. Sinon, on y trouve une apologie de la ZAD, façon fantasy, et une exégèse un peu confuse du conte et de la puissance des mythes. L'intensité dramatique reste présente, mais de façon moins marquée que dans le début de la série. Qui dois-je rappeler était excellent : mon avis doit donc être considéré comme extrêmement positif, malgré les quelques réserves émises ci-dessus, preuve en est la lecture frénétique, en un temps très court, à laquelle je me suis livré.

Marcus31
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Lu en 2023

Créée

le 15 avr. 2023

Critique lue 121 fois

6 j'aime

Marcus31

Écrit par

Critique lue 121 fois

6

D'autres avis sur Les Contes suspendus

Les Contes suspendus
Oliver_Stone
6

Une fin suspendue…

La frustration est sans doute le sentiment qui me reste apres la lecture du dernier Tome de Capital du Sud. J’ai beaucoup apprécié le dyptique de la tour de garde et plus encore les romans de...

le 23 août 2023

3 j'aime

Les Contes suspendus
Ben-Hardo
9

La fin, 1er épisode

Hâte de lire un jour un autre roman, une autre aventure, de Guillaume Chamanadjian. Les 3 tomes de la Capitale du Sud m'ont transporté ! En attendant il reste encore un voyage à faire dans le Nord

le 4 juil. 2023

2 j'aime

Les Contes suspendus
ALIQUIS
7

Critique de Les Contes suspendus par ALIQUIS

Bon final pour cette capitale du Sud. Il manque quelques éléments pour parfaitement tout conclure mais le livre tient efficacement en haleine.

le 28 nov. 2023

Du même critique

Papy fait de la résistance
Marcus31
10

Ach, ce robinet me résiste...che vais le mater

Ce qui frappe avant tout dans ce film, c'est l'extrême jubilation avec laquelle les acteurs semblent jouer leur rôle. Du coup, ils sont (presque) tous très bons et ils donnent véritablement...

le 2 sept. 2015

42 j'aime

5

Histoire de ta bêtise
Marcus31
10

A working class hero is something to be

Un pamphlet au vitriol contre une certaine bourgeoisie moderne, ouverte, progressiste, cultivée. Ou du moins qui se voit et s'affiche comme telle. On peut être d'accord ou non avec Bégaudeau, mais...

le 15 avr. 2019

32 j'aime

7

Madres paralelas
Marcus31
5

Qu'elle est loin, la Movida

Pedro Almodovar a 72 ans et il me semble qu'il soit désormais devenu une sorte de notable. Non pas qu'il ne l'ait pas mérité, ça reste un réalisateur immense, de par ses films des années 80 et du...

le 14 déc. 2021

25 j'aime