Lovecraft en son meilleur
Je ne sais exactement ce qui se cache dans ce volume, et je note donc ce que je sais des récits que Lovecraft consacra à Randolf Carter, et qui, à mon sens, marquent un des apex de son œuvre - un autre se tenant plus immédiatement dans des nouvelles du genre de "La couleur tombée du ciel". La densité de la création onirique, le refus perfusé de mystère des règles du monde ordinaire, la place étonnante de certains éléments prosaïques - cet amour des chats ! - côtoyant le grotesque improbable d'un panthéon inhumain, au service tous de la recherche d'un "temps perdu" qui ne dira son nom que par hasard, tout cela façonne un tissu où j'aime toujours à l'occasion m'envelopper.