Je viens de finir Les croix de bois. Certes, c'est un peu répétitif cette description de la vie de nos poilus dans les tranchées, leur lutte contre l'ennemi, le froid, la pluie, la boue, la bouffe, la blessure, la mort... certes. Mais, quelle belle conclusion : le narrateur se livre à une apostrophe directe à tous ceux qu'il a croisés dans les tranchées, ceux qui sont morts ou disparus, ceux pour lesquels une frêle croix de bois a été érigée sur leur corps déchiqueté ... J'aime tout particulièrement ce paragraphe que je vous livre : "Vous étiez si jeunes, si confiants, si forts mes camarades. Non, vous n'auriez pas dû mourir... une telle joie était en vous qu'elle dominait les pires épreuves. Dans la boue des relèves, sous l'écrasant labeur des corvées, devant la mort même, je vous ai entendus rire : jamais pleurer. Etait-ce votre âme , mes pauvres gars, que cette blague divine qui vous faisait plus forts ?"
Joie... voilà un mot qui revêt une nouvelle consonance pour moi...La joie... sommet de la force de l'homme...... quand elle se manifeste au coeur de l'épreuve...