Un roman poignant qui nous immerge dans un régiment de poilus durant les derniers mois de la grande guerre. Tout est présent, sans aucun pathétisme et sans le moindre héroïsme surfait. L'auteur nous relate l'horreur, la camaraderie, le devoir forcé, la lâcheté, les petites combines, les rares petits conforts insignifiants, l'humour des soldats, puis ce retour avec cette incompréhension du monde.
Après avoir décerné cinq années de suite des romans en l'honneur des poilus, les membres du prix Goncourt de 1919 ont eu un choix cornélien. La sublime prose de Marcel Proust a bénéficié de la situation devant Les Croix de Bois. Pourtant, je l'ai trouvé plus accessible et immersif que Le Feu d'Henri Barbusse. Ne jamais oublier !!!
"Au secours ! Au secours ! On assassine des hommes !".
"Faire la guerre n'est plus que cela : attendre. Attendre la relève, attendre les lettres, attendre la soupe, attendre le jour, attendre la mort... Et tout cela arrive, à son heure : il suffit d'attendre..."