En fait je crois que je n'avais pas vraiment envie de lire ce livre, je l'ai acheté sur un coup de tête et il trainait donc j'ai essayé. J'avais un excellent souvenir de crime et châtiment, le titre était intriguant, bref.
Sauf que je n'ai pas aimé du tout, je me verrais mal remettre en cause le consensus littéraire sur le statut de l'auteur mais j'ai même trouvé que c'était assez mauvais.
Déjà, je me rends de plus en plus compte que les descriptions à rallonge, ça me gave. J'adore quand kundera créé des situations sans décrire ses personnages, ça m'atteint beaucoup plus car ce n'est pas fastidieux (entre autre mais ce n'est pas ici le sujet), or là qu'est ce que c'était dur. Je comprends l'intérêt d'arriver à terme à une complexité psychologique et je le sens parfois (varvara petrovna et verkohvenski) mais la première partie est juste chiante, le sentiment de perdre mon temps était vraiment fort.
Pourtant dans crime et chatiment j'avais apprécié cette lourdeur, car ça participait à me sentir le quotidien de raskolnikov qui était malade et devenait parano, il y avait une forme de délectation de le voir être de plus en plus mal et de le sentir par la lecture. Là pour moi c'est juste le bordel et je comprends pas ce tout ce qu'il se passe, les révolutionnaires sont assez abstrait, je comprends pas ce qu'ils font, je me perds un peu dans les personnages, je suis pas dans le truc quoi. J'ai peut-être juste pas la concentration et la mémoire pour ça. je savais que la première partie plantait le décors et que ça commencerait plus loin mais arrivé à la partie 2 j'avais l'impression de ne pas avoir tous les enjeux, de passer à côté de quelque chose constamment (en plus ne pas retrouver l'intérêt dans le style). Pourtant Kundera en parlait en bien dans l'art du roman (il disait que c'était la somme de 3 romans unis thématique je crois) donc j'ai essayé de comprendre en allant regarder des avis pendant la lecture pour me remotiver et j'ai entendu parler du chapitre supprimé "chez tikhone".
Et dans ce chapitre j'ai un peu retrouvé l'aspect torture psychologique de crime et chatiments, les réfléxions philosophique étaient plus digeste au sens où ça n'arrive pas au milieu du reste. Sans trouver pour autant ce chapitre incroyable, ça a créé une forme d'intérêt pour Stavroguine. J'adore cette idée de croire dans le diable mais pas en Dieu, de ce rendre compte petit à petit que le type va clairement pas bien (alors qu'avec les chapitres où on l'attend, je m'attendais à un personnage assez mesuré). Le passage où il décrit son obsession pour matriocha et son choix de ne pas l'effacer, cette idée de la culpabilité qui suit l'homme, c'est vraiment quelque chose que j'adore. D'autant que le nihilisme est quelque chose qui à marqué ma vie donc je peux me sentir un peu proche de Stavroguine sur ce point là. Il y à une forme d'absolutisme dans son comportement que je trouve assez beau : il n'accuse personne d'autre que lui jusqu'à la fin, n'attend pas que Tikhone lui fasse changer d'avis. C'est un vraiment un personnage qui m'interroge.
Seulement, j'ai remarqué certaines choses : les gens parlent du viol de Stavroguine. Sauf que je n'ai jamais lu qu'il violait matriocha, je lisais le chapitre en attendant que ça arrive et d'un coup elle se pend ? Je n'ai pas compris et j(ai beau relire, je ne vois pas quand il est fait mention d'un viol, pour moi il lui baise les pieds et les mains, elle lui prend le cou, mais pas de viol. Il parle du crime que Rousseau à confessé, de bestialité mais pas de viol. Alors en cherchant d'autre traduction j'ai finis par voir que dans ma version, il manque des morceaux de ce chapitre (je n'avais pas entendu parler des 5 morceaux, Tikhone ne s'interrompt pas). Mais même avec ces morceaux, pas de viol. Je ne comprends juste pas. ça m'a un peu énervé de ne pas tout avoir (sans prévention) et cette incompréhension rien que de l'histoire donc pour moi, bien que Stavroguine soit un détraqué, ce n'est pas un violeur (un agresseur oui par contre).
ça fait assez peu pour le temps investi à la lecture. Je lirai le passage du mythe de sisyphe que j'avais passé en lisant pour pousser un peu la réflexion mais je vais laisser dostoievski pour le moment et je vais continuer de ressasser crime et chatiment.