Un immense défi

En décrivant les derniers mois fictifs de Stefan Zweig, Laurent Seksik se lance dans une aventure périlleuse.

Comment raconter la vie de celui qui a su tant sublimer celle des autres ?

Comment dresser le portrait psychologique d'un des plus grands auteurs du XXème siècle ?

Seksik tente de faire du Zweig. Pourtant, il n'y a rien de plus dramatique qu'un écrivain imitant le style d'un autre écrivain pour raconter l'histoire de ce dernier. N'est pas Zweig qui veut.

Pourtant, par moments, quelque chose apparaît, surgit du texte. Notamment lorsque nous nous retrouvons témoins, à Pétropolis, des scènes quotidiennes de la vie du couple Zweig.

La fin nous est connue. Seul le scénario ne l'est pas. Seksik pousse l'écrivain viennois dans ses confins, ses retranchements.

Les derniers jours de Stefan Zweig est donc un livre qui oscille entre bon et mauvais. Mais l'essentiel est ailleurs : donner envie au lecteur de lire ou relire Le monde d'hier.