Pépite!
J'ai trouvé ce livre sublime! A travers le retour du personnage d'Adam dans son pays natal, Amin Maalouf nous évoque plein de sujets intéressants, nous livre des moments de réflexion sur l'amitié, le...
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le 28 déc. 2015
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Si tu penses que les amitiés perdues peuvent se recoller comme un vase cassé, Les Désorientés d’Amin Maalouf est là pour te rappeler que certaines fractures sont trop profondes… mais qu’on essaie quand même, par pur instinct. Un roman où l’exil n’est pas qu’une question de géographie, mais une blessure qui te suit où que tu sois.
Adam, intellectuel exilé depuis des décennies, revient dans son pays natal (qui ressemble beaucoup au Liban) pour enterrer un vieil ami, et peut-être aussi un bout de son passé. L’occasion de revoir la bande d’autrefois, ces jeunes idéalistes qui rêvaient de changer le monde avant d’être balayés par la guerre, les choix de vie et les désillusions. Mais que reste-t-il de leur amitié, une fois les années et les trahisons passées ?
Maalouf, comme toujours, écrit avec une élégance qui donne envie de relire chaque phrase, chaque dialogue suinte l’intelligence et la mélancolie, et chaque page est imprégnée de cette douleur douce-amère qui habite ceux qui ont laissé un pays derrière eux. Les débats philosophiques fusent, les rancœurs refont surface, et les personnages oscillent entre nostalgie sincère et règlements de comptes enfouis sous des décennies de silence.
Alors oui, parfois, ça parle plus qu’un banquet de famille après trois bouteilles de vin, et si t’es pas fan des dialogues introspectifs qui s’étirent sur des pages entières, tu risques d’avoir envie de secouer Adam et ses potes pour qu’ils agissent au lieu de réfléchir à la vie avec un air fataliste. Mais c’est justement cette lenteur, ce poids du passé qui rend le roman puissant : Maalouf ne raconte pas juste une histoire, il t’immerge dans un monde de regrets et de "et si ?" impossibles à effacer.
Bref, Les Désorientés, c’est une fresque d’exil et d’amitié brisée, un roman où la mémoire est une patrie en ruines, et où on comprend que parfois, revenir chez soi, c’est accepter que le "chez-soi" n’existe plus. Un livre qui ne te prend pas en otage, mais qui te murmure doucement à l’oreille… avant de te laisser seul face à tes propres nostalgies.
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il y a 3 jours
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