Les Dieux du Fleuve est l'ultime étape d'un bien long périple.
Ce tome propose pour débuter une centaine de pages dédiées à Tom Mix. Ce personnage, modérément important dans la saga, se situe encore sur les berges du fleuve sinueux. Son destin, pas véritablement captivant, se suit néanmoins sans ennui jusqu'à son sombre terme.
Mais c'est à parti de la page 121 que les choses sérieuses reprennent. Nous avions en effet laissé, en fin de tome 4, Burton et ses compagnons au cœur de la tour. Loga, l'Ethique félon, venait de voir son existence prendre fin de bien étrange façon. C'est ainsi que nos survivants se retrouvent dotés, grâce à l'ordinateur, de pouvoirs quasi divins. Comment vont-ils s'en servir et sauront-ils résister à la toute puissance qui est à portée de main ? C'est ce dont va traiter le livre dans une large première moitié. Questionnements existentiels profonds et choix plus ou éthiques vont se succéder. Ces parties régulières, faites de dialogues plutôt denses, pourront lasser certains. Quelques échanges me sont apparues fort intéressants, émaillés d'arguments passionnants.
Mais dans la dernière partie du roman, les événements s’emballent. En effet, certains choix opérés par les membres du petit groupe ont totalement bouleversé l'équilibre de la tour et ils doivent faire face aux conséquences terribles qui en découlent. Burton, à son habitude, semble demeurer à la tête de l'action, de la réflexion mais également, et c'est nouveau, évoluer d'intéressante manière dans sa façon d'envisager son environnement.
Le final est beaucoup plus réussi que dans le tome précédent et offre au lecteur une perspective que j'ai trouvé séduisante. Ce cinquième tome, avec ses personnages devenus extrêmement familiers, ses discussions à bâtons rompus, est finalement mon favori de la pentalogie fluviale.