Fosco Larga, bicentenaire, narre son histoire surréaliste : il ne peut pas mourir tant qu'il continue à aimer, ce qui représente une belle hypothèse de départ, romantique à souhait, qui revisite un tantinet le mythe du Juif errant, ce qui est avoué à demi-mot et ce qui est confirmé par les thèmes récurrents de l'auteur. Son père, Giuseppe, artiste et artisan, concevait des inventions féériques pour les grands de ce monde, ce qui les a mené à la cour de Catherine II qui a apprécié leur compagnie, et à Venise où ils se sont installés, comme à Prague, soit toujours dans de fort beaux lieux, lourdement chargés d'histoire. Aussi, Fosco - qui signifie "sombre" en italien, tombe-t-il amoureux de la compagne de son père, Teresina, son aînée de seulement deux ans.
Par ce conte, l'auteur se laisse voguer à son imagination, fort riche, et dont l'univers de représentation est richement marquée par la beauté du monde et de son histoire. La narration est enjouée et ne manque pas de rebondissements divers, ce qui rend le récit d'autant plus fantastique et enjoué. Il (me) paraît ainsi très agréable, surtout en cette période de fêtes de fin d'année.