Troisième tome, mais véritable suite du premier (le second étant, à mes yeux, plus un épilogue), Les enfants de Dune s’avère une belle réussite sur plusieurs niveaux. Tout d’abord, Herbet nous emmène dans un univers toujours aussi riche et fourmillant de détail, où politique, religion et lutte familial prenne une tournure de plus en plus captivante au fil des pages. Que ce soit la découverte de Leto et Ghanima et leurs quêtes respectives et l’aspect dérangeants qu’ils peuvent avoir, le développement de l’univers, l’intrigue qui semble calibrée at millimètre pour parvenir au final grandiose, l’évolution du personnage d’Alia, qui passe d’alliée à antagoniste principale en sombrant dans sa folie, le mystérieux Prêcheur et ce qu’il amène avec lui… Ce tome est une réussite car il réussit à renforcer son prédécesseur et à donner à l’univers une ampleur impressionnante et toujours aussi incroyable.
Le rythme sera surtout la clé. Si on alterne toujours les points de vue, au risque de parfois en avoir le vertige tellement il y a de personnages différents aux quêtes variée, si les introspections, les manipulations subtiles et les réflexions philosophiques peuvent parfois prendre le pas sur l’action, tout s’enchaîne sans réelles longueurs. Plus encore qu’avec les précédent, on sent Herbet jouait comme un marionnettiste avec ses personnages, traçant avec une précision rare leur fil de destiné. Chaque pièce du puzzle nous ait donné à un moment précis et juste du récit pour former la vision globale à la fin et conclure magistralement cette histoire une nouvelle dense, riche et passionnante.
Un tome fantastique, aussi bon voire même meilleur que le premier, qui confirme la richesse de cette univers et le talent d’Herbert pour le construire, le développer et le rendre plus vivant et passionnant que jamais.