Arnaud Teyssier nous livre ici l’explication d’une bizarrerie de l’Histoire. Comment les enfants du « roi » Louis-Philippe (il n’est pour moi qu’un usurpateur) ayant bénéficié d’une éducation sans failles ont ils échoués à faire perdurer la dynastie de leur père.


Louis-Philippe d’Orléans parvient au trône après la révolution de 1830 qui à chassé son cousin Charles X. Ses huit enfants ont été entourés d’affection de la part de leur parents et pour les cinq garçons envoyés au lycée Henri IV. Ce lycée prestigieux où étaient inscrits les fils de l’élite devait leur assurer le bagage nécessaire à leur futur rôle et leur permettre de comprendre leur temps. Ce qui faisait défaut à leurs cousins Bourbon devait être leur atout. Malheureusement, Ferdinand-Philippe le fils aîné meurt dans un accident en 1842. Celui qui était l’espoir de la famille disparaissait en laissant deux fils en bas âge. Louis-Philippe sera lui même renversé six ans plus tard par une autre révolution. Il mourra en 1850 en exil en Angleterre. Légalistes et refusant de faire couler le sang des français, les fils cadets du roi, François prince de Joinville et commandant de la flotte de Méditerranée et Henri duc d’Aumale, général et gouverneur de l’Algérie refusent d’utiliser les forces dont ils disposent pour maintenir leur père sur le trône. A la mort de Louis-Philippe, son fils cadet Louis duc de Nemours devient le nouveau chef de famille en attendant que le fils aîné de Ferdinand-Philippe soit en âge d’assurer son statut. Dès lors François et Henri qui sont les plus intelligents et les plus hardis refuseront toujours d’aller contre les décisions de Louis et de leur neveu. Ainsi lorsque le II e empire s’écroule en 1870 ils seront incapables de profiter de la situation. Gênés aussi par leurs dissensions et la division du courant monarchiste. En effet celui-ci se partage en deux factions rivales, les légitimistes qui soutiennent le petit-fils de Charles X, Henri de Bourbon, comte de Chambord et les orléanistes qui soutiennent Louis-Philippe comte de Paris, le petit-fils de Louis-Philippe. Ces dissensions ajoutés au caractère du comte de Chambord, font que la III e république est votée par une majorité de députés monarchistes. L’assemblée élue aux élections suivantes favorable aux républicains empêchera tout retour possible de la monarchie. Dès lors les enfants de Louis-Philippe ayant renoncés à tous rôles politiques se consacreront à leurs passions.


Le livre est intéressant dans le sens où il nous permet de comprendre ce qui à faillit dans le système d’éducation louis-philippien. En revanche j’ai trouvé qu’il n’était pas toujours aisé à lire, en cause l’écriture et l’organisation du livre. A un choix chronologique il me semble qu’une organisation chrono-thématique aurait été plus claire. Plutôt que des chapitres fouillis où tous les princes d’Orléans se trouvent mêlés, un chapitre par personnes et par époque aurait été plus simple. Par exemple « Henri, duc d’Aumale, 1830-1840 ». Malgré tout il permet de comprendre pourquoi ces princes qui avaient toutes les clés en mains pour réussir ont échoués.

Joachès
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le 9 avr. 2016

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