Dans la veine d'un Maria Chapdelaine (encore !), mais cette fois avec un style d'écriture bien différent : si en effet l'oeuvre de Louis Hémon se contentait d'une écriture française classique - qui ne souffre pas, cent ans après, de la moindre ride, - la lecture du premier tome des Enfants de Roches-Noires est un peu plus compliquée...
Car tout le livre est écrit en joual, ce français "oral" et déformé, utilitaire et langue du peuple, dont j'ai eu bien du mal à saisir le sens durant les premières pages. (Des infos ici : https://fr.wikipedia.org/wiki/Joual ). Mais on s'habitue à tout, et après quelques chapitres, c'est à peine si on y fait attention.
L'histoire est quant à elle plutôt classique pour un roman historique, mais j'ai apprécié ce témoignage intéressant et fouillé sur le quotidien des femmes québécoises du début du siècle. J'aurais aimé que l'intrigue s'oriente un peu plus sur la rivalité Fleuve/Terre, qui promet d'être intéressante mais qui n'est étrangement que bien peu développée pour ce premier tome.
Du reste, c'est un livre agréable à lire et qui donne envie de lire la suite !