Clémentine Beauvais vivote depuis son retour en France un an plus tôt. Déprimée, peut-être aussi un peu perdue, elle est en panne d’inspiration et ce n’est certes pas la demande de Tibo, son éditeur, qui la motive. C’est qu’il attend un roman fantastique et que Clémentine préfère les récits réalistes. Alors qu’elle s’interroge sur son avenir en tant qu’écrivaine, une proposition d’emploi la place face à un événement historique incongru autour duquel un mystère vient titiller sa curiosité et relancer sa fibre chercheuse : Louis XVII, fils du roi Louis XVI et de Marie-Antoinette, est mort dans de terribles conditions dans un cachot froid, sombre et humide. Mais où donc était sa Marraine la Bonne Fée ? Pourquoi l’a-t-elle abandonné à une mort certaine ? Et surtout qui était-elle ? Clémentine entend bien répondre à ses questions et tirer un essai ou un roman de son enquête.


Si le sujet avait déjà de quoi surprendre, la présence de Clémentine Beauvais en tant qu’héroïne du récit vient complètement flouter les contours et rompre la frontière entre réalité et fiction. Je dois dire que les trois premiers chapitres m’ont plongée dans une intense perplexité, me faisant douter de ma culture générale et remettant en question la qualité des cours d’Histoire reçus tout au long de ma scolarité. Honteuse de mes propres limites j’ai fini par aller googler l’existence d’une école de marraines ou de Bayardine de Seyrigeac. Quel talent !


Essai, uchronie, enquête, récit de vie, roman fantastique, Les Facétieuses est un peu tout ça à la fois, pas vraiment classable… Si le texte m’a semblé parfois un peu long, j’ai ressenti ce besoin d’aller au bout pour avoir le fin mot de l’histoire. Clémentine Beauvais fait partie de ces auteur.e.s qui arrive à captiver par leur écriture immersive et nous donner envie d’obtenir les réponses promises. Par ailleurs, sa plume déborde d’humour et parvient à captiver par un sujet original, preuves à l’appuie de citations d’ouvrages aux titres, auteurs et éditeurs réels, interrogeant le lecteur sur les limites entre le réel et l’imaginaire. C’est brillant !


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Ladythat
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le 20 mars 2023

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